Mais j'ai une effing bonne raison.
Je suis en France, probablement pour plusieurs mois loin de mon amoureux, de mon tissu social, de mes repères. À gérer la maladie. Oh, pas la mienne. Et c'est encore pire finalement.
Je ne sais pas si il y a quelque chose de plus difficile que d'assister à la souffrance de quelqu'un qu'on aime.
Et pour en revenir au sujet de ce blog, je n'arrive pas à mobiliser tout mes beaux outils pour moi. C'est étrange.
Il m'est facile de les mobiliser pour les autres, de m'en servir pour aider les autres. Mais moi, en cette période ou j'aurais besoin que jamais du yoga, de la méditation, du bol, du chamanisme et de tout le reste, rien, nothing, nada. Je suis juste paralysée face à tout ça.
Du coup, je me sens mal de vous écrire des posts en vous disant à quel point c'est cool et indispensable le yoga, prendre soin de soi, et tout le reste.
Je sais que tout ça va profondément me changer et je n'ai aucune idée si c'est en bien ou en moins bien. Je sais qu'en ce moment je n'ai plus aucune patience, plus aucun gramme de compassion à perdre auprès des autres et que j'ai la colère à fleur de peau.
Mais je sais aussi maintenant que je suis bonne pour gérer les temps de crises, être dans l'action, maintenir l'espace, que j'ai (beaucoup) plus de forces que je ne pensais et j'apprends tous les jours des tonnes de choses sur moi même et sur la vie.
Je sais aussi que je suis capable d'aimer plus que je ne le pensais. J'ai aussi (re)découvert que j'ai des amis absolument sensationnels au Québec (et ailleurs). Même là où je ne les attendais pas.
Et j'ai la certitude absolue que je suis exactement là où je dois être. Et que je ne devrais être nulle part ailleurs à cet instant.
Bref, j'en profites pour partager avec vous la seule résolution que j'ai prise cette année:
Make every moment count.Ne perdez pas de temps sur des conneries. Ne perdez pas de temps à vous disputer avec les gens que vous aimez. Ne perdez pas de temps en rancoeurs stériles, en disputes inutiles et en ressentiments. Laissez aller les gens qui ne vous nourrissent pas. Aimez ceux qui le font.
Faites en sorte que chaque instant soit important.
Rien n'est plus important. Rien.
Alice, je suis désolée de savoir que tu traverses des périodes si difficiles. Je ne sais pas si ma compassion est mal placée, mais en tout cas elle est là. Je te souhaite beaucoup de courage, et tu as choisis la meilleure résolution
RépondreSupprimerDes bises
Tu as mon soutien inconditionnel dans cette épreuve. Des bisous de compassion.
RépondreSupprimer*Hug virtuel*
RépondreSupprimerPour être passée par là et avoir accompagner aussi des proches dans la souffrance, la maladie et tout le reste, je ne peux que compatir. Tout ce que tu dis est vrai, face à ces problèmes, beaucoup d'autres deviennent secondaires voire futiles.
RépondreSupprimerCourage.
Lucie.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis désolée de découvrir ce post. J'aime bcp votre blog et vous allez me manquer et puis j'ai ressenti un choc terrible à vous lire. J'ai eu la sensation de me "revoir" il y a 7 ans. J'étais à la maternité et je venais d'accoucher de mon premier enfant et ma mère est arrivée dans la chambre pour découvrir son petit fils. Elle était fatiguée, très fatiguée. 3 jours plus tard, on m'annonçait son cancer en phase terminale et l'inévitable d'une mort qui arriverait très vite alors qu'elle n'avait que 58 ans. J'ai donc accompagné ma mère vers la mort en même temps que j'accompagnais mon bébé dans mes premiers mois de sa vie. Et je me souviens que je bouillais d'une colère énorme contre une ignoble injustice. Je suis donc de tout coeur avec vous et je vous souhaite de trouver en vous et autour de vous toutes les bonnes énergies pour vous accompagner et vous soutenir dans ce moment. Bon courage.
Virginie